Avec Isabelle Druet
Pendant la Renaissance, Florence est évidemment le centre musical d’Italie, autant autour de la cour des Medici, que dans l’expression populaire riche de pifferi et autres nombreuses traditions déclamatives et dansées. C’est d’ailleurs autour de la Camerata fiorentina, à la fin du XVIe siècle, animée par Giulio Caccini et Jacopo Peri, qu’apparaît le madrigal monodique ainsi que l’opéra (les Euridice de ces deux musiciens seront les sources d’inspiration de l’Orfeo de Monteverdi).
Par la suite, alors que le pôle musical italien se déplace à Venise, Florence continue à jouer néanmoins un rôle important sur la scène européenne. On pense tout d’abord à des virtuoses d’exception comme Francesca Caccini (fille de Giulio), chanteuse, compositrice, instrumentiste, érudite, qui fera une grande impression à Paris dans la cour d’Henri IV, ou, plus tard, à Francesco Maria Veracini, virtuose du violon, remarqué à Venise, Londres, Dresde et Prague. À ces figures éclatantes, il faut aussi en ajouter des plus ambigues comme celle de l’impressario Casimiro degli Albizzi, en étroit contact avec Vivaldi, qui autour du Teatro della Pergola (où Vivaldi crée son Atenaide) organise un véritable trafic d’interprètes locaux pour les scènes de toute l’Europe, jusqu’à Saint-Pétersbourg.
La mezzo-soprano Isabelle Druet et l’ensemble Pulcinella proposent ainsi un voyage florentin inhabituel, où se mêleront époques, genres et personnages et qui révèlera l’extraordinaire foisonnement sonore de l’Italie baroque.
Effectif : 5 musiciens et Isabelle Druet